vendredi, décembre 20, 2024

Des acteurs d’Actions Mines Guinée et 6 leaders des communautés riveraines du projet Simandou en voyage d’étude et de partage au Brésil.

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Avec l’accompagnement technique et financier de 11th Hour Project, Action Mines Guinée a conduit une mission de partage d’expérience et d’apprentissage des pratiques de gouvernance dans le secteur minier du 13 au 28 juillet 2024 au Brésil. La mission était composée de trois membres de l’ONG et de six leaders communautaires des préfectures affectées par le développement du projet Simandou sur les trois composantes (mines, rails et port). L’objectif du voyage était d’apprendre de l’expérience des organisations de la société civile ainsi que des communautés brésiliennes sur les pratiques de l’exploitation des mines de fer, ses impacts (positifs et négatifs) sur les communautés, les stratégies de mobilisation communautaire et les techniques de plaidoyer.

Ce voyage d’échange s’inscrivait dans le cadre du renforcement des plaidoyers que mène Action Mines Guinée avec les communautés pour la prise en compte de leurs préoccupations et le respect des normes environnementales dans le projet Simandou. Ce plaidoyer s’adresse à la fois aux entreprises promoteurs du projet et à l’État, garant et régulateur du projet.

De l’État de Minas Gerais au sud-est, à celui de Maranhão au nord, en passant par l’État de Para, la délégation guinéenne a eu des échanges très enrichissants avec les ONG brésiliennes sur des stratégies de mobilisation communautaire et de plaidoyer qu’elles emploient auprès des entreprises et de l’État pour le respect des droits des populations affectées par les projets miniers de fer.

Les rencontres avec les communautés brésiliennes impactées par l’exploitation minière ont permis de recueillir les témoignages de celles-ci sur les impacts subis et de la lutte communautaire qu’elles mènent pour se faire entendre auprès des acteurs.

Au-delà, la visite de certains sites en exploitation et de la voie ferrée de VALE longue de 900 km, a permis de toucher du doigt les tristes réalités que vivent les populations riveraines des sites miniers mais aussi le long du chemin de fer. Les impacts vont de la perte des moyens de subsistance, à la pollution des cours d’eau, des nuisance sonore, la destruction de l’environnement, la perturbation du cadre de vie et des pertes en vie humaine.

Pour rappel, l’histoire de l’exploitation du fer au Brésil a été marquée par la rupture de deux barrages à résidus miniers à Mariana et à Brumadinho respectivement en 2015 et 2019. Ces accidents ont fait environ 300 victimes, composées de travailleurs et de membres des communautés. Ils ont causé une pollution environnementale sans précédent à travers l’écoulement de 70 millions de mètres cubes de boues toxiques sur environ 1000 km.

Ces constats, ainsi que d’autres, nous interpellent à plus d’un titre dans le cadre du méga projet Simandou en cours de développement. Ils renforcent aussi notre position pour le suivi strict par les citoyens des obligations sociales et environnementales en lien avec le projet Simandou. Ce, pour prévenir les violations des droits humains et contribuer à faire du projet un projet responsable et profitable à toutes les parties prenantes.

Durant cette mission, nous avons été accompagnés par la société civile brésilienne, notamment Movimento dos Atingidos por Barragens (MAB), Justiça nos Trilhos (JnT), Comissão Pastoral da Terra (CPT), qui ont facilité l’organisation et les visites. Nous avons noté des tactiques de plaidoyer intéressantes et des modèles d’organisations communautaires solides et pérennes que nous souhaitons expérimenter en Guinée.

Ce voyage a été rendu possible grâce à l’appui technique et financier de 11th Hour Project.

Source : Cellule médias Action Mines Guinée partenaire de civinewsguinee.

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