mardi, janvier 21, 2025

Guinée/Francophonie : des hauts cadres, experts et partenaires discutent à Conakry de la digitalisation et de la gouvernance des systèmes d’enregistrement des faits d’état civil. 

Partager

De toute évidence, cet atelier de Conakry témoigne du retour en force de la Guinée au sein de la grande famille de la Francophonie… Conakry étant devenue cette semaine, la capitale africaine d’échanges et de partages autour de la Gouvernance et de la Digitalisation des systèmes d’enregistrements d’état civil et de statistiques vitales.

A l’ouverture de la cérémonie, le Conseiller spécial de Mme la Secrétaire Générale de la Francophonie a salué retour effectif et apprécié de la Guinée : « En dépit des sanctions qui avaient temporairement écarté la Guinée, l’OIF et ses organes avaient maintenu un dialogue constructif avec le pays afin de l’aider à réaliser efficacement ses engagements vers un retour à l’ordre constitutionnel. Et dans ce domaine, le Gouvernement a fourni des efforts, mené des reformes d’envergures, fait des progrès assortis de la volonté affirmée des autorités, toutes choses ayant amené l’assemblée générale extraordinaire de l’OIF à réintégrer la Guinée. » indiquera l’Ambassadeur Desiré Nyaru Hirira.

L’Ambassadeur Conseiller Spécial, Politique et Diplomatique de la Patronne de l’OIF a réaffirmé l’engagement de son institution à accompagner la Guinée pour un retour à l’ordre constitutionnel et surtout dans la mise en œuvre des projets et programmes en lien avec l’enregistrement des systèmes d’état civil à l’image du PN RAVEC en Guinée.

Le Ministre de l’Administration du Territoire et de la décentralisation s’est réjoui de cet appui et de l’accompagnement de l’OIF. Le Général Ibrahima Kali Konde a loué les efforts et salué le soutien de l’OIF à travers le partenariat dans la mise en œuvre du Programme RAVEC qui est un des points clefs du chronogramme de la transition. Le chef du Département de l’Administration du territoire a indiqué que les services d’état civil constituent « le socle des administrations publiques et par conséquent le développement socio-économique et le droit à la citoyenneté. »

Il est important de souligner que cet atelier regroupe 80 participants notamment des responsables d’état civil et experts de 18 pays francophones ainsi que des partenaires stratégiques de l’OIF que sont : la CEA, l’OMS, l’INUCEF et Vital Stratégies.

Les travaux qui se font en plenières et en tables rondes sur des thématiques spécifiques, devraient permettre aux participants de partager des expériences, des succès stories, d’avoir des éclairages sur les concepts, les cadres juridiques et institutionnels, les outils de gouvernance, la coordination des acteurs et partenaires, les innovation technologiques, les questions de sécurité et de sureté des données recueillies à utiliser, la lutte contre la cybercriminalité sans oublier l’approche de décentralisation du process afin de toucher et impacter, le maximum de citoyen et de faits d’état civil à répertorie.

Les débats gravitent aussi autour des couts et du principe de la gratuite des documents d’état civil à délivrer aux citoyens, la qualité des infrastructures notamment la connexion, l’électricité et les équipements, sans oublier la formation des hommes dédiés à l’activité en Afrique francophone.

Lors de la séance d’ouverture, le Premier Ministre Chef de Gouvernement a particulièrement insisté sur l’importance et la pertinence de cet atelier, mobilisant des acteurs en charge des faits d’état civil … : « des documents qui délivrés dans les normes et dans l’inclusivité aux individus développe auprès d’eux, le sentiment d’appartenir à une nation ». Bah Oury relève l’importance du RAVEC en tant qu’élément majeur pour le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée.

« Avoir un fichier propre, pas corrompu pour éviter des crises et des contestations comme par le passé ».  Le Premier Ministre a salué l’OIF pour « son sens d’accompagnement structuré et pragmatique de la Guinée pendant cette période de transition. Un dialogue efficace, responsable et flexible qui a permis la réintégration de la Guinée au sein de la famille de la Francophonie » conclura-t-il.

Notons que la digitalisation des Systèmes d’enregistrement des statistiques vitales (Naissance, décès, mariages, divorces et au-delà… migrations etc …qui se traduit par l’enregistrement des faits d’état civil. Ce process est essentiel pour récolter des agrégats et des données (fiables, crédibles et actualisées) susceptible de permettre à l’Etat de nourrir l’élaboration des politiques publiques efficaces et efficiente en terme : De planification et de programmation budgétaires, le socle des politiques sociales et éducatives, la démographique et la recherche en santé publique et surtout pour garantir les droits de la personne.

Les travaux de l’atelier démarrés le lundi 14 octobre prendront fin, le vendredi 18 octobre 2024 à Conakry.

Ibrahima Ahmed Barry, Expert Senior Journaliste Consultant pour civinewsguinee.

 

 

Lire plus

Actualités locales