Depuis le 28 juillet et jusqu’ au 2 aout 2024, une mission de suivi et d’assistance technique dépêchée par le Groupe de la BID est en séjour de travail à Conakry. Cette équipe d’experts de haut niveau, composée de M. Javed Khan (Spécialiste Senior de l’Agriculture), M.Bachir Souberou (Responsable des Opérations Secteur Social), Cherno Lamin Jallow (Spécialiste en Gestion de projet) et Ndeye Fatou Diongue (Spécialiste de la Passation de Marchés) mène, à la fois, des visites de courtoises et d’échanges avec des membres du Gouvernement en charge du porte feuille des investissements et du secteur agricole et, travaille avec l’Unité de Gestion du Projet de Développement de la Chaine de Valeur du Riz en Guinée (PRDCVR)
En effet, selon le chef d’équipe des experts M. Javed Khan, la mission en cours cherche : “à évaluer l’avancement du projet et à fournir l’appui technique nécessaires à l’exécution effective des activités restantes, afin de garantir sa mise en œuvre rapide. Le but ultime étant de travailler à accélérer la mise en œuvre des projets financés sur les ressources du Fonds Lives and Livelihoods Fund, notamment le Projet de Développement de la Chaine de Valeur du Riz en Guinée (PDCVR) qui est un de ces projets, en plus de celui consacré à l’assainissement.”
En Guinée, comme ailleurs dans la sous la région, où la LLF et la BID financent des projets, des problèmes similaires sont rencontrés dans leur mise en œuvre : “ Nous avons constaté en Guinée, le retard accusé dans la réalisation et disponibilisation des études techniques (APD et DAO) ainsi que dans le recrutement et la contractualisation du Partenaire Technique de mise en œuvre, qu’est la Banque Islamique de Guinée (BIG) pour mettre en place, la ligne de financement et de crédits en faveur des acteurs de la chaîne de Valeur Riz. Mais nous sommes confiants quant à la résolution de ces difficultés pour la bonne marche des projets. C’est ce qui motive notre déplacement sur le terrain afin d’identifier et proposer des approches de solutions ” précise M. Javed Khan (Spécialiste Senior de l’Agriculture) représentant de la Lives and Livelihoods Fund (LLF).
Lors des travaux techniques, les experts de la mission conjointe et les responsables de l’Unité de Gestion du Projet ont procédé à la présentation de l’état d’avancement du projet, passé en revue les principales contraintes et défis des projets financés par la BID et la LLF, examiné en profondeur les (Composantes/Activités), le plan de passation des marchés (PPM), le statut des contrats en cours, les mécanismes de décaissement ainsi que le Plan de décaissement pour 2024 et 2025, de nature à s’assurer du calendrier en termes de délai d’exécutions des activités par rapport au temps imparti.
Des recommandations, allant dans le sens de accélération de la mise en œuvre du projet, en levant les obstacles et goulots d’étranglement seront faites et adressées à la BID, à la LLF et aux Autorités guinéennes tout comme à l’UGP.
Cette mission conjointe, la première en Guinée, a été saluée et appréciée par le Coordinateur de l’Unité de Gestion du Projet. M Sékou Diallo s’est réjoui de cette visite et des prises de contacts : “ avec les experts de la LLF et de la BID, nous avons appris beaucoup de choses, identifier ensembles les problèmes d’ordre opérationnel et proposer des solutions idoines pour avancer le projet. Nous avons par exemple, désormais accès à la plateforme de passation de marchés de la BID et surtout travailler sur les contours du de la convention de Partenariat avec la Banque Islamique de Guinée. Nous avons également évoqué les problèmes de mobilisation des fonds de contre partie et du plaidoyer à réaliser dans ce sens en vers les Hautes Autorités lors des rencontres sectorielles avec la mission conjointe. Ca été une mission fructueuse et bénéfique pour le Projet et pour nous autres.” conclura, M Sékou Diallo.
Dans son périple ouest africain cette mission conjointe se rendra en plus de la Guinée, en Gambie, en Sierra Leone, au Mali, en Côte d’Ivoire et au Sénégal.
En ce qui concerne les activités de terrain, rappelons qu’en début juillet 2024 le Projet de Développement des Chaines de Valeur du Riz (PDCVR) vient de mettre à disposition, et d’assurer le test de fonctionnalité des équipements agricoles fournis à des entreprises locales évoluant à Boké. Des séances de tests de fonctionnalité pour des équipements agricoles fournis aux entreprises locales (TOP-GUINEE SARL et EKAP-GUINEE SARL) évoluant à Boké, par l’entremise de l’Agence d’Exécution.
Globalement, le Projet de Développement des Chaines de Valeur du Riz (PDCVR) est un projet qui s’étale sur une période de 5 ans (2021-2025). Il est financé conjointement par la BID (Banque Islamique du Développement) et la BADEA (Banque Arabe pour le Développement en Afrique) pour une enveloppe globale de 28 millions 341 mille de dollars US.
Le Projet vise à contribuer à réduire le taux d’importation élevé de riz, à renforcer la croissance économique en améliorant la production, la transformation et la commercialisation et la participation du secteur privé. Spécifiquement, il s’emploiera à accroître durablement la production et la productivité de la filière rizicole ainsi que les revenus des populations rurales par la maitrise de l’eau et la valorisation des produits
Selon le Coordinateur du Projet, Sékou Diallo, à date, et au compte de la mise en œuvre des activités majeures du PDCVR, « il y a eu l’acquisition de 93 unités d’équipements agricoles et accessoires dont : 50 unités sur financement BADEA et 43 unités sur financement BID. Il en est de même pour l’installation des champs de démonstration de la technologie du Placement Profond de l’Urée (PPU) et la formation des producteurs sur les bonnes pratiques agricoles (convention IFDC). “
Synthèse, Ibrahima Ahmed BARRY pour civinewsguinée.
