mercredi, décembre 4, 2024

Etats généraux de l’agriculture et de l’élevage : 3 jours pour passer au peigne fin, les atouts, défis et perspectives de ce secteur vital de l’économie guinéenne.

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Comme annoncé,  les Etats Généraux du Secteur de l’Agriculture et de l’Élevage, ont démarré le mercredi 03 juillet 2024 à Conakry. Des officiels, personnalités, experts, techniciens, hauts cadres, acteurs du secteur privé et de la société civile étaient massivement présents à l’évènement, placé sous la haute autorité du Premier Ministre, Chef de Gouvernement. Ce rendez-vous d’échanges et de partages.

Cette première édition des États Généraux de l’Agriculture et de l’Élevage a pour thème : « Comment traduire le potentiel agropastoral de la Guinée en levier pour l’autosuffisance, la sécurité alimentaire et nutritionnelle ? ». L’événement qui se tiendra jusqu’au 5 juillet 2024 a suscité beaucoup d’engouement chez les acteurs du monde rural, les autorités et les partenaires techniques et financiers du pays.

A l’ouverture des travaux, le Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage a souligné les enjeux et attentes : « Ces états généraux de l’agriculture et de l’élevage, nous les voulons gagnants pour les hommes et les femmes qui vivent des activités agro-pastorales. Les résultats des  concertations et échanges programmés seront enrichis par les apports des spécialistes et des expériences des pays invités autour des panels et des master class portant sur les problématiques liées à l’ensemble des enjeux, notamment l’aménagement des terres agricoles et la maîtrise de l’eau, la durabilité des infrastructures rurales, la connexion entre les zones agricoles et le marché, la valorisation des produits agricoles et animaux et renforcement des circuits commerciaux, le stockage, le conditionnement, la conservation des produits agro-pastoraux et leur transformation, l’employabilité des jeunes et des femmes dans le secteur, les défis du changement climatique, la mobilisation des fonds et les opportunités d’investissement, l’apport du secteur minier et du secteur privé au développement agropastorale. La recherche et le transfert des technologies, l’accès durable aux intrants agricoles et d’élevage ainsi que la mécanisation pour ne citer que celles-ci », a confié, le Ministre Félix Lamah. Ces États Généraux ont été programmés à l’effet de discuter des défis et des opportunités afin d’élaborer des stratégies durables pour le développement du secteur.

En présidant à l’ouverture des travaux, le Premier Ministre n’a pas manqué d’insister sur les grandes attentes du gouvernement et des populations. Pour Bah Oury : « Nous devons  écouter, prendre en compte ce que les experts, techniciens et panelistes nous proposent, pour que l’année prochaine, avec l’aide de Dieu, que la Guinée ne soit plus dans une logique d’avoir un objectif d’autosuffisance alimentaire, mais de se fixer des objectifs, de faire de son agriculture le principal levier de son développement. En faisant en sorte que la contribution du secteur agro-pastoral pour le PIB, dépasse les 50%. Si on a ça, on règle tous nos problèmes. On règle les problèmes de la pauvreté, on règle les problèmes de la stabilité sociale, on règle les problèmes de nos jeunes qui désespèrent et qui prennent le chemin de la migration clandestine. En travaillant sur des leviers efficaces, en travaillant sur des leviers concrets, nous allons changer ce pays. Le secteur minier à travers le Simandou est déjà une opportunité exceptionnelle. Nous devons également, pour marcher sur nos deux jambes, faire de l’agriculture le second levier par lequel nous devons marcher pour faire de la Guinée la locomotive économique de l’Afrique de l’Ouest dans les années à venir », affirmera, pragmatique, le Chef du Gouvernement guinéen.

Prenant la parole, au nom des partenaires techniques intervenant dans le secteur agropastoral, le Représentant pays de la FAO, saluera l’initiative qui témoigne de l’engagement du Gouvernement pour le développement durable du secteur agro-pastoral.

Dr Gualbert Gbèhounou indiquera que : « les Etats Généraux de l’agriculture et de l’élevage sont importants, car le développement de l’agriculture dépend de l’identification des investissements à réaliser afin de valoriser les opportunités qui augmenteront la productivité, la compétitivité et apporteront la croissance économique, mais aussi créeront des emplois, augmentent les revenus et réduisent la pauvreté. » Ce haut fonctionnaire de la FAO, a ce faisant, promis l’accompagnement des partenaires pour le développement du secteur agro pastoral en Guinée.

Il est important de rappeler que le secteur agropastoral occupe, selon les statistiques officielles, 79% de la population totale et contribue à hauteur de 19% du PIB même s’il a du mal, en dépit des efforts déployés, à produire des résultats tangibles pour le bien-être des populations.

Après la grande cérémonie d’ouverture qui a enregistré la présence du Ministre Secrétaire Général à la présidence de la République, le Ministre Directeur de Cabinet à la présidence et le Président du CNT, la journée à été marquée par le démarrage des travaux en panel. Deux panels étaient programmés. Le premier porte sur “l’apport du secteur minier au développement agropastorale : Défis et perspectives”. Le second  portait sur le « Partage d’expériences et de bonnes pratiques des autres pays, acteurs du monde rural ».

La journée a été ponctuée par des visites de stands montés à l’occasion, pour apprécier le potentiel agro pastoral du pays.

Synthèse I A Barry  pour civinewsguinee. 

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